samedi 12 mai 2012

[Littérature] J'ai testé : Il faut qu'on parle de Kévin / We need to talk about Kevin (parce que les choses rendent toujours mieux en VO) par Lionel Shriver


À la veille de ses seize ans, Kevin Khatchadourian exécute neuf personnes dans son lycée. A travers des lettres au père dont elle est séparée, sa mère retrace l’itinéraire meurtrier de leur fils. Un roman coup-de-poing, violent, complexe, qui s’attaque aux pires des tabous.
(Quatrième de couverture)

Un jour en rentrant de cours, je me suis faite avoir par mes propres armes. C'était un de ces jours heureux où j'avais raflé tous les gratuits. C'était peut être un de ces jours où les cours s'annonçaient particulièrement emmerdants et où les mots fléchés du 20minutes et de Metro ainsi que les sudokus du Direct matin me seraient plus que vitaux. Je feuillette toujours les journaux d'un bout à l'autre avant de sortir mon stylo. Je lis les titres, parce que le contenu des articles des journaux gratuits ne donnent jamais guère plus d'informations que l'intitulé de leur en-tête. J'en ai parcouru un premier, le regard accroché par le faciès du mec qui joue Kevin. Magnétique. Un masque froid sur un visage anguleux.

Ce type, c'est Ezra Miller. Et je ne peux toujours pas dire si son interprétation est à la hauteur de son physique, étant donné que je n'ai toujours pas eu l'occasion de voir le film. Mais je l'aurai un jour, je l'aurai ! ;-)

Les traits de l'archange sont revenus une deuxième fois. Ce coup ci j'ai pris le temps de lire l'article et je suis ensuite revenue sur le premier. A la troisième apparition, j'ai noté le titre de ce film qui sortait dans les salles, adaptation d'une nouvelle.


We need to talk about Kevin.


Effectivement, il y a besoin d'en parler.

Un livre m'avait rarement autant parlé parce qu'il illustre deux réalités profondes auxquelles je crois beaucoup :

1. Ne faites pas d'enfants si vous n'en voulez pas. Le pire étant de se trouver des (mauvaises) raisons pour finalement coller à cet idéal famillial absurde.

2. L'amour n'est pas inné, sous aucune forme. Si on ne l'apprends pas, il est possible de ne jamais savoir comment aimer.

C'est la mère de Kevin qui raconte son histoire. A son mari en fait. Un père qui a vécu pendant 16 ans aux côtes d'un fils dont il se pensait complice sans même savoir qui il était.


Kevin Katchadourian, c'est ce monstre inhumain qu'il faut apprendre à comprendre. Il n'y a pas du suspense, aucune rédemption possible. La quatrième de couverture nous l'annonce ouvertement, le pire va arriver. Le coeur du débat, c'est de répondre au pourquoi?

Et s'il n'y avait justement pas de réponse à ce pourquoi ?


En tant que narratrice, la mère est souvent la première cible de l'empathie du lecteur. Après tout, c'est elle qui doit subir les conséquences des actes de son fils. Elle qui n'avait rien demandé. La pauvre.

Je pense très sincèrement que ce sont des conneries, la seule chose que l'on voit par une lecture superficielle.

J'ai été du côté de Kevin tout le long du livre. Je trouve que son état d'esprit aurait tout à fait eu sa place dans une atmosphère d'après guerre, cherchant l'explication d'un sens de la vie finalement complètement absurde.

Peut-être qu'il est quelque peu dérangé pour arriver à de telles extrémités, soit, mais il regarde avant tout le monde avec beaucoup d'intelligence et une extra-lucidité que j'ai trouvé vraiment très intéressant de découvrir.

Ne trouvant pas d'intérêt dans tous les buts de la vie qu'on va lui proposer : la famille, l'argent, le travail, les arts, etc. Kevin va chercher une raison pour laquelle la vie pourrait valoir la peine d'être vécue - le grand frisson en quelque sorte. Une à une il va faire exploser toutes les barrières dressées sur son chemin, cherchant ce qu'elles pourraient cacher de si extraordinaire. Jusqu'à la dernière, l'ultime, qu'il empale sans sourciller. Et sans surprise, il vérifie ce qu'il a toujours soupçonné.

Rien, voilà ce qu'il y a derrière ces barrières, ce monde d'adulte fantasmé. Du vent, percé par une flèche d'arbalète sifflante.

Et c'est ce que je trouve vraiment extraordinaire dans ce bouquin. C'est de se rendre compte qu'au final, si on n'a pas la passion, pour quoi ou qui que ce soit dans la vie, tout ce qu'on construit à la place ne vaut pas grand chose.


J'ai vraiment essayé de parler de ce livre comme il le méritait, avec de jolies phrases et des idées profondes, mais quoi qu'il en soit, je pense que je lui rendrai jamais honneur à sa juste valeur. Ca a été un véritable coup de coeur, dans lequel je me suis rapidement plongée et que j'ai fini par dévorer sur la fin sans pouvoir le lâcher, alors je le recommande vraiment vivement.



Convaincu(e) ? : Amazon.fr (8,17€)
Toujours convaincu(e)? Commentaire !
Pas convaincu(e) ? : Commentaire !

lundi 16 avril 2012

[Application] J'ai testé... Food Reporter.

Je n'avais pas prévu de vous parler d'applications puisqu'à la base, je n'en suis pas une fervente supportrice... (à part pour les trucs foncièrement utile comme les applis SNCF/RATP, les banques, les dicos, les applis d'informations, etc. (ça en fait déjà un certain nombre, je vous l'accorde), mais j'ai trouvé celle-ci plutôt sympathique et certainement de quoi faire un article. Donc parlons fourneaux !

A la place du long discours complètement boring que je vous sers d'habitude, j'ai décidé de vous montrer l'application en images, histoire que ce soit plus parlant.

Food Reporter est un réseau social de la cuisine, avec plus ou moins le même fonctionnement que Twitter.
Le principe est de poster le contenu de son assiette (que ce soit au resto, à emporter ou fait maison) avec un commentaire en dessous pour donner des précisions sur le plat, la recette etc. Les autres utilisateurs peuvent alors "miamer" vos plats (liker, miamer, miamer, liker... la recherche est profonde !), les commenter et s' "abonner" à votre chaîne pour suivre toute votre actualité culinaire. Bref, le même fonctionnement d'un réseau social mais pour les amateurs de cuisine ;)

Images !



Vous pouvez également localiser les restaurants à proximité de votre position et consulter les notes des utilisateurs qui ont déjà mangé là bas. 
Food Reporter propose également des "challenge", comme celui qui proposait de prendre la plus belle photo de crêpes à l'occasion de la Chandeleur. Bon, le challenge est d'avantage pour le fun que pour le prix, puisque les gagnants n'ont remporté qu'un T-shirt Food Reporter. (point d'invitation dans un resto gastronomique encore donc ;-) )


Les photos du profil : 



Vidéo de présentation : 




Soyons réaliste, le but de fond est avant-tout d'être "le plus populaire" en cumulant le plus de miams et d'abonnés. C'est un peu le principe de tous les réseaux sociaux, faire de son soi virtuel quelqu'un de très suivi. J'ai néanmoins trouvé plutôt intéressant que pour une fois, on ne parle pas uniquement de soi pour parler de soi, mais par les petits plats que l'on s'apprête à déguster. OK, c'est un nouveau pas dans votre intimité, et en poussant le vice de la  géolocalisation, l'occasion de vous pister jusque dans vos restaurants préférés. Mais pour les plus équilibrés mentaux d'entre nous, c'est juste l'occasion de piquer des idées à votre voisin si vous ne savez pas quoi manger ce soir, ou de discuter julienne de légumes et poulet rôti avec les amateurs les plus éclairés.     

Idéal pour les mordus de cuisines qui ne se sentent pas l'âme d'un bloggeur, disponible gratuitement sur Androïd et l'App Store.  

Alors, qui est déjà un foodie? Qui compte le devenir?


Le Site      -      Le Blog


mercredi 21 mars 2012

[Cinéma] J'ai testé... Projet X de Nima Nourizadeh.


Pour le 17e anniversaire de l’un d’entre eux, trois adolescents considérés comme des losers dans leur lycée, décident de faire une fête mais tout dégénère rapidement et les organisateurs de la soirée perdent littéralement le contrôle de la situation ...
Synopsis par Wikipédia 
...ou comment se retrouver dans les salles obscures grâce au printemps du cinéma. A 3€50 la place, même en temps de profonde crise financière (oui bon, tout est relatif) comme je le suis en ce moment, c'est encore quelque chose que je peux me permettre.


Autant vous le dire tout de suite, je ne suis pas du tout une ferrue de cinéma. En général, les seuls films que je vois ceux sont qui ont, comble du miracle, un sujet assez intéressant pour attirer mon attention ou les quelques comédies romantiques américaines devant lesquelles mes amies ont réussi à me trainer. Je serai donc probablement une bien piètre critique cinématographique (dans le genre, je suis plutôt portée séries TV en fait). Ceci dit, je suis là pour donner mon avis alors...


J'avais entendu tout et son contraire à propos de ce film. Aussi bien que c'était archi-nul que très drôle, que les plans étaient amateurs et que le film n'avait pour but que de voir des nanas à poil... En bref, c'était pas parti pour être le film de l'année.


..et ça ne l'est pas, et c'est tant mieux! 
Ca commence plutôt doucement, et il y a un moment où ça part tellement en cacahuète qu'on se demande réellement où on est tombé. Mais dans l'ensemble c'est plutôt drôle (c'est pas du grand niveau forcément, mais si on se laisse prendre au jeu, ça passe plutôt bien) dans le genre totalement délirant. 


Au niveau de l'histoire et des personnages, évidemment c'est bourré de clichés (quel film ne l'est pas après tout?), mais ce n'est pas forcément une mauvaise chose. Des fois un cliché permet juste d'illustrer une réalité telle qu'elle est réllement, même si elle n'est pas une généralité. Alors oui, c'est vrai, parfois des soirées dégénèrent (vraiment mal) et au lycée, les clans existent, les clivages sociaux etc. Ca existe, de manière plus ou moins poussée qu'à la télé. Mais c'est pas une fatalité en soi, c'est pour ça qu'on a inventé les coups d'état après tout. Dans Projet X, on se retrouve donc avec toutes ses figures qu'on connaît très bien et auxquelles on a exagéré les traits pour que ce soit drôle. Parce qu'un amas de lycéens semi-populaires (mais pas trop) sans rivalité ni compétition n'interesserait personne. 


Pour ce qui est de la manière de filmer en plans subjectifs d'un bout à l'autre, je ne suis là encore pas une experte dans le domaine, mais je pense que c'est un peu facile de le cataloguer directement dans un genre plutôt amateur sur ce simple critère. Je crois au contraire que c'est plutôt compliqué 1) d'obtenir un rendu qui tienne la route avec cette dite technique et 2) d'autant plus compliqué pour les acteurs de jouer «face» à cette caméra en tant que personnage (si vous voyez ce que je veux dire, j'en serai ravie !).
L'avantage ça permet d'être vraiment «proche» de la fête et de sentir vraiment impliqué dedans (peut être l'occasion pour certain de raviver les souvenirs de leurs propres soirées...). L'inconvénient c'est qu'ils sont probablement tombés dans quelques facilités. Genre regarder et «surprendre» un 'couple' en plein préliminaires par l'interstice d'une porte ouverte. Mouais. Il y avait peut être moyen d'être plus créatifs.


Petites mentions spéciales pour :

  • Mister Thomas Mann II (as Thomas) que j'ai trouvé plutôt pas mal dans son rôle. Assez crédible et presque touchant. Oliver Cooper (as Costa) est probablement pas trop mal non plus, mais son personnage m'a tellement insupportée que j'ai pas eu le temps d'y faire attention.
  • La bande son du film. Qui contribue presque autant que la façon dont s'est filmé à mettre le spectateur dans l'ambiance d'une soirée.
  • La petite «leçon de vie» qu'on peut – malgré tout – tirer du film et qui est fournie par le père de Thomas (dont j'ai oublié le nom). C'est plutôt très bien ammené dans le film, donc vous penserez à moi quand vous l'entendrez (ou pas!), mais je crois que parfois, pour que la vie vaille la peine d'être vécue, il faut savoir – de temps en temps – confier les clefs de chez soi au diable.  



Je vous laisse avec la bande-annonce, pour un petit avant goût. Inutile de dire que je préconise vivement la VOSTFR. Je ne préconise quasiment jamais autre chose en même temps, vous me direz!


vendredi 9 mars 2012

[Cosmétique] J'ai testé... Le baume à lèvres à trois francs six sous de chez Carrefour.

Je sais, comme ça, à côté de tout ce que les bloggeuses make up passent leur temps à teste, je ne vends pas beaucoup de rêve. Mais étant donné que je trouve ce baume absolument génialissime... Here I am !

Pour la petite histoire, j'étais malade à crever (le genre fièvre à trembler, nez pris, gorge irritée... décidément, j'ai décidé de faire dans le glamour aujourd'hui ;-) ) et mes lèvres n'en sont jamais sorties vivantes. De mémoire,je ne les avais jamais vu aussi bousillées. Evidemment à ce moment que, tu as beau retourner tout l'intérieur de ton appart', il n'y a plus aucun stick à lèvres qui traine. Niet. Nada. Nothing. Que voulez-vous, la vie est cruelle... Enfin bref, tout ça dire que je n'ai pas été plus loin que ce haut lieu de la cosmétique qui est... Carrefour (le jour du glamour et du rêve, vous dis-je !) pour trouver mon Saint-Graal. Dans un même temps, je n'ai pas de doctorat en baume à lèvres, donc inutile de prendre mon avis pour de la science infuse (... comme si vous alliez le faire, de toute façon!).

Il est vrai que dans tout ma carrière cosméto-baumologique (= pendant toute mon enfance, où ma mère collait des baumes à lèvres au fond des poches de mes manteaux et de mes cartables Chipie) je n'ai pas testé des milliers de baumes, si ce n'est ceux assez incontournables tels que ceux de la gamme Mixa :


..et quelques autres qui ne m'ont apparemment pas marquée outre mesure. J'ai cependant toujours eu un problème avec eux, qui finissaient par faire des peluches/morceaux : cette magnifique impression que votre baume s'est solidifié et quand vous passez vos doigts sur vos lèvres d'inconfort, vous constatez que c'est effectivement le cas ! (ça vaut également pour certains rouges à lèvres/gloss approximatifs ou quand vos lèvres méritent un petit gommage) Si vous ne voyez pas ce que je veux dire, laissez tomber, ce n'est pas bien grave. Toujours est-il que ce petit désagrément n'existe pas avec le stick-sans-marque-de-chez-carrefour (glamour ce petit nom aussi!) C'est un truc assez hallucinant, même avec tout un tas de trucs (rouges, gloss,...) par dessus ou par dessous, le baume ne bouge pas.

Autre chose. Habituellement, avec un baume la sensation de l'avoir sur les lèvres disparaît au bout de trois secondes et demi (dans mon cas au moins, mais peut être que je passe ma vie à le manger...), résultat on passe notre temps à en remettre toutes les quatre secondes. Là encore, ce n'est pas le cas avec ce baume dont j'ai l'impression que la sensation sur la bouche reste relativement longtemps.

Enfin, pour parler des choses essentielles, il laisse quand même les lèvres hypers douces, ce qui est plutôt pas mal pour un soin des lèvres.

Allez un petit dernier point positif?.. oui? Vendu!
L'odeur est complètement démente! J'en suis totalement folle, quoiqu'un peu compliqué à décrire, mais elle est très douce/cocooning/crémeuse et peut être un peu vanillée. Ça vous aide hein?

Je vous laisse avec les photos, si ça vous intéresse d'essayer. Je n'ai pas retenu le prix, mais il est vraiment tout petit, donc au pire, vous prenez juste le rire de découvrir un truc chouette ;-)

# 4g, utilisable 12 mois après ouverture.



mercredi 29 février 2012

Bienvenue ! (parce que c'est souvent par là qu'on commence...)




Bonjour et Bienvenue sur What I Don't Hate !
Après de multiples tentatives peu fructueuses, me voici de retour sur la blogosphère avec un tout nouveau projet! Pour le coup, il ledit projet va être un peu compliqué à catégoriser puisque j'ai très envie de parler de tout un tas de choses aussi diverses que variées! A priori, on devrait avoir un résultat entre le billet d'humeur et la critique purement personnelle. Plus concrètement, je vais émettre un avis, une review sur toutes les choses qui vont croiser le chemin de ma vie et dont j'aurais envie de parler. Pour l'instant, ça va probablement commencer avec de la littérature et des cosmétiques et on verra bien où on va ensuite...

Un mot sur le titre, qui traduit juste l'une de mes fâcheuses manies à prendre les choses à l'envers ET à contre-sens. Et juste assaisonné d'un brin de négativité pour l'humour (noir de préférence).

A très vite,

OPHELIE P